lundi 23 février 2015

Des silhouettes dans tous les sens

En janvier 2015, les enfants de TPS, PS et MS ont travaillé sur le thème du corps et des silhouettes.
Ils ont observé deux oeuvres de Fernand Léger : "La danse" et "Les grands plongeurs noirs".
On a réalisé la silhouette de chaque enfant en essayant de trouver différentes positions du corps.
Avec ces silhouettes, nous avons réalisé des fresques à la manière de cet artiste peintre.
Les enfants ont également travaillé à la manière de Keith Haring en observant "La danse multicolore". Nous avons réalisé une exposition le 6 février dans la grande salle de l'école.
Nous avons invité les enfants des autres classes et les parents à venir voir nos différents tableaux.

Voici en images la réalisation de cette exposition.

Pour aller plus loin...


Keith Haring est un artiste américain, figure majeure des années 80.

A 18 ans, il commence des études de graphisme à Pittsburg, puis il rentre dans l'école des Arts Visuels de New York afin de devenir artiste.
A New-York, il découvre une culture alternative qui sort des musées et des galeries pour conquérir la rue, la ville, la vie donc. Haring aura toujours comme fer de lance une volonté de démocratisation de la culture, à l'instar de Warhol, ou Lichtenstein. En cela, on peut dire qu’il s’inscrit dans le courant duPop’art. D’ailleurs, en 1986, il ouvre son « Pop’Shop », boutique où il vend en direct son art (sur des affiches, des T-shirts, etc.), morceaux choisis d’un art qui n’est pas moins noble que celui exposé dans les musées, puisqu’un artiste les a crées.


Ses premiers dessins se font à la craie blanche sur des panneaux publicitaires du métro. Comme de véritables performances, il court, repère un espace vide, le recouvre de papier craft et dessine dessus rapidement : ce sont des « Happening ». Il travaille le jour comme la nuit. 
Les peintures et dessins de Keith Haring sont immédiatement reconnaissables : il peint des formes synthétiques de couleurs vives, qu'il souligne par un trait noir. Son travail est vivant et énergique, avec beaucoup de répétitions de motifs. Des hommes, des enfants, des animaux, des TV et des soucoupes volantes, qui font référence à la société contemporaine s’additionnent de symboles plus lointainset symboliques comme des couronnes, des crucifix ou des pyramides. Il aborde les thèmes de la mort, de la sexualité et de la religion en proposant sa propre mythologie décalée, mais toujours compréhensible par tous, selon son propre désir. 
Découvrant dans la fin des années 1980 qu’il est atteint du sida, il travaille d’autant plus, pour soutenir les recherches contre cette maladie. Il s’éteint à l’âge de 31 ans, en 1990.


Fernand Léger est né à Argentan en Normandie le 4 février 1881.
Peu studieux, mais bon dessinateur, il travaille tôt, chez un architecte à Caen, comme apprenti.
Dès 1900, il s'installe à Paris où il est admis à l'Ecole des Arts Décoratifs.
Pour vivre, il travaille chez un architecte et un photographe. Ses premières peintures sont marquées par l’impressionnisme.

Atteint d’une maladie pulmonaire, il part chez un ami en Corse. Ce séjour lui fera découvrir la lumière méditerranéenne.
De retour à Paris, en 1907, il s'installe à la Ruche (bâtiment parisien, composé d'ateliers destinés aux artistes), et rencontre de nombreux peintres, dont Paul Cézanne. Il n'y restera que trois ans.
Sa mobilisation, en 1914, est une rupture dans son travail. Au front il dessine sur des couvercles de boites de munitions, ou sur des cartes d’Etat major, il est hospitalisé puis réformé en 1917.
Il se marie et part s'installer à Vernon. Il introduira un nouveau concept à ses oeuvres : les éléments mécaniques, qui lui permettront de rendre compte de la vie moderne.
Les années vingt sont fastes : beaucoup de commandes, de créations et de rencontres. Il travaille même pour le cinéma. Sa première grande exposition à lieu à Chicago en 1935.
Dès la déclaration de guerre en 1940, il quitte la France pour New York. Il retrouve ses amis peintres exilés. Cette période américaine est marquée par différentes recherches sur les contrastes..
En 1945, de retour à Paris, il s'inscrit au Parti Communiste français. Il défendra des idées nouvelles comme le nouveau réalisme en Art.
Dans cette dernière période de sa vie, il va diversifier son art : fresques, vitraux, décors de théâtre, céramiques, sculptures...
Il meurt le 17 Août 1955 à Gif-sur-Yvette.
Cette même année, il reçoit le Grand prix de la biennale de Sao Paulo au Brésil.